Reprise de la saga familiale ?

Quand j'ai entamé mon récit de vie, je pensais parler quasi uniquement de mes grands-parents et de ma mère. Et puis, au fur et à mesure de l'avancée du récit, je me suis rendue compte qu'il y avait des choses que je voulais raconter de MON point de vue. Comment moi, j'avais vécu, interprété certains évènements de la vie de Fernande, Roland ou Michèle et comment ils avaient influencé mon devenir.

Partant de là, je me suis vite demandé si je devais aller plus loin. Me raconter, comme je l'ai fait pour les membres de ma famille ? Ou bien uniquement lister les quelques détails de leur histoire que je voulais éclairer de mon regard de spectatrice impliquée ?
Ceux qui me lisent depuis un certain temps savent que j'ai décidé de tenter l'aventure autobiographique. Un débat animé lancé par moi en ces lieux (à consulter pour mémoire ici et là ) m'a aidé à faire mon choix. Me reste à m'y coller, comme on dit.

J'ai pris le temps de souffler un peu après le récit concernant ma mère, car il m'a atteint plus que je ne l'aurais cru, de prime abord...

C'est finalement très compliqué de mettre en mots des sentiments très forts ressentis au cours de périodes douloureuses. Non pas que ça fasse mal d'y revenir mais plutôt parce qu'on n'écrit pas QUE pour soi. Il faut que le lecteur, qui pour le coup existe en tant qu'entité spectatrice et réelle, y trouve aussi son compte. Qu'il réagisse à la narration avec passion sans qu'on le noie sous une tonne de sentimentalisme exacerbé ou de drame inéluctable !
Eh bien, je vous avouerais que c'est très difficile, comme exercice ! J'ai eu beau nuancer au mieux mes mots, à la relecture, il en est ressorti un sentiment de profonde tristesse, de vie difficile et rude, qui ne collait pas à mes souvenirs. Ce qui m'a amenée à écrire quelques additifs, afin de niveler le tout au plus près possible de mes souvenirs.

Tout cela m'a fait réfléchir à la façon dont j'allais rédiger les notes me concernant. Vous comprenez, je sais, moi, ce que j'ai à vous raconter et je sais que je risque fort de tomber dans les mêmes écueils si je n'y prend pas garde. Une partie de ma vie, à première vue, pourrait fort bien paraître terrifiante à bon nombre d'entre vous et je me dois de rester au plus proche de la vérité ressentie, c'est-à-dire à éviter le ton dramatique que j'excecre ! D'autant qu'il n'a pas lieu d'être, vu que je n'ai jamais rien perçu de tel dans ma vie, du moins jusqu'à maintenant.

Tout ça pour vous prévenir, donc, que les mots arriveront avec parcimonie et plus d'espacement que précédemment, concernant mon récit de vie.

Voilà. Comme ça, les quelques lectrices accros et impatientes qui trainent parfois en ces lieux sont prévenues... héhé... ;)

Comments

[pati]

pas de soucis, truly ! je vois aussi :)

[Truly]

Que de questionnements essentiels dans votre texte, je les connais , écrire pour décrire une réalité, des réalités, des ressentis, un monde intérieur, qui deviennent autres au fil des mots. ces mots qui seront reçus par l'Autre, la lectrice....mais aussi quelques lecteurs..., avec sa culture, son histoire, ses fantômes personnels et familiaux, son état du moment...je vais dire comme Abstruse, je commence à pédaler....mais je vois ce que vous voulez dire et ce que je veux dire .Si si.........

[pati]

matt > MDR ! je ne pensais pas à toi, en écrivant cette note, mais plus à quelques lectrICES qui m'avaient mailé leur impatience de lire la suite ;)

[Matt]

Je ne suis pas une lectRICE!
Pfff...pas moyen de lire en silence anonymement sans être piqué au vif ;)

[pati]

abs > en l'occurence, ce récit de vie est en quelque sorte une "commande", bien sûr, je l'honnore parce que je le veux bien, mais enfin, je suis les déidératas de mes gosses ;)
donc, pour le coup, je ne peux pas dire que je n'écris que pour moi, et je dois bien tenir compte de ce lectorat particulier

zel > merci, zel, ça me touche. :))