Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les Mots de Pati
19 octobre 2007

vagabondage

Assise devant mon clavier, je n'arrive pas à visser mon esprit sur un point unique. Je virevolte d'une envie à l'autre, d'un ennui léger à l'autre...

J'écrirais bien mais bof... aucun sujet particulier ne vient me chuchotter son envie d'être publié devant vos yeux...
Alors je vais visiter mes blogs amis, je lis mon courrier, je découvre quelques endroits nouveaux. Rien ne vient happer mon attention jusq'à ce que...

Ce que je lis m'étonne. Me navre ausi, un peu. Mais m'étonne surtout. Une de mes connaissances ne va pas bien et se sent rejetée par un groupe depuis peu connu d'elle. Faisant parte de ce groupe, je sais qu'elle est dans l'erreur. Elle n'est en rien rejetée.
Mais quelle importance... tort ou raison n'y change rien, à ce sentiment de solitude intense qu'elle traverse. C'est bien ça qui me navre. Pour elle.

Difficile en effet, de maintenir serré ce len diffus qu'est l'amitié. Surtout quand la distance géographique s'en mêle...
Comment savoir, quand une personne dit qu'elle va mal, que c'est plus que ce qu'on lit ? Comment savoir qu'un billet dit plus qu'un instant donné, quand le malaise s'installe dans la durée ? Comment faire la part des choses entre photographie d'un instant T et profond sentiment de mal être, loin ancré en soi ?
Difficile.
Soit on maile à chaque billet alarmant, au risque de finir par minimiser l'inquiétude qu'on ressent, à force d'être dite, soit on risque de passer à côté d'un vrai moment de détresse morale...

On ressent pour certaines personnes des liens forts, qui viennent en partie de ce qu'on lit d'eux. On se reconnait, plus ou moins, dans ce qui est dit. On se sent proche, on a envie d'aider, mais ce n'est pas forcément facile, de le faire.
Alors on se rencontre, les liens se renforcent, s'éclairent du regard posé sur l'autre, le décodage s'entame, on comprend un peu mieux, on cerne mieux les personnalités.
La rencontre a parfois des allures de perle rare, de ces moments de grâce, où tout est bien, où chacun se sent et est à sa place. Alors le coeur et l'âme montent à des sommets à peine rêvés. On a envie que ça dure, encore, toujours.

Et parfois, la descente prend des allures d'enfer personnel, quand ça ne correspond pas à ce qu'on en espérait. Est-ce pour autant que le lien créé était futile ? Fugace ? Factice ?
Pas forcément.
Pas toujours facile d'être présent sans être envahissant. Pas facile de ne pas se laisser happer par le quotidien, par la routine.

Mais surtout, et là je vais surtout parler pour moi, extrêmement difficile de ne pas oublier que tout le monde ne réagit pas forcément comme je le fais. Oui, ça parait con, hein, mais je sais que c'est un de mes travers.
Par exemple, je n'ai pas besoin que mes amis m'appellent pour savoir qu'ils pensent à moi. Et bein évidemment, j'attends d'eux la même attitude, oubliant alors qu'ils ne sont pas dans mes baskets...
De même, je ne suis pas du genre à me dire " tiens, truc a vu bidule sans moi" simplement parce que je sais que parfois, on a envie, voire besoin d'un contact unique, d'un tête à tête, d'un oeil à oeil... les confidences ne sont pas les mêmes, suivant le nombre d'oreilles, même amies, qui écoutent. Alors que je sais pourtant, intellectuellement parlant, comme les ressentis sont totalement différents, d'une personne à une autre. Je sais que pour certains, le sentiment de ne compter pour pas grand chose, voire rien, est vite présent... mais j'avoue, je n'y pense pas toujours...

Alors j'oublie que d'autres peuvent se sentir exclus, de ces moments de partage, j'oublie que ce n'est pas tout le monde qui sait dire clairement "aide-moi, pasque là, je vais pas bien du tout", j'oublie que je ne suis pas seule, que j'ai du monde autour de moi, que je peux partager ce que je vis avec tout un panel de connaissances, qui vont de la famille aux copains, pour aboutir aux amis, bref, je peux puiser de la force et de l'énergie dans mon entourage, et le demander ne me pose pas de problème particulier.
Et je m'en veux d'oublier que ce n'est pas le cas de tout le monde. Du coup, je me rend compte que cela peut facilement psser pour de l'égoïsme.

Bon là je généralise, hein. L'histoire de ma copine a été la base de ma réflexion. Je pense qu'elle sait que je la compte pour une de mes amies, qu'un silence de ma part ne reflète rien d'autre qu'un bête silence routiner. Je l'espère, en tout cas.

Mais ça m'a fait prendre conscience de la diversité des consciences, de la variété des réactions à une attitude donnée.
On dit souvent que c'est difficile de pense qu'on n'est pas toujours compris, quand on s'exprime. Mais finalement, on pourrait tout aussi bien appliquer ce constat à nos réactions qu'à nos mots.

nota perso : ne plus l'oublier...

Publicité
Publicité
Commentaires
A
Lamere > il me semble que ces réunions n'ont pas à être justifiées... Tu me fais un mot d'excuses quand tu accapares ma meilleure popine pour toi toute seule ? bon ben alors :o)
B
oki, tous messages captés o:)
L
certaines "réunions" ne sont pas pour exclure.<br /> elles existent parce qu'à un moment donné, ou depuis longtemps, qqs personnes étaient plus que présentes dans le parcours en détresse d'une autre.<br /> en l'occurence c'était le cas. <br /> pour moi.<br /> ça n'enlève rien à rien à l'estime que je peux porter à d'autres... mais ce soir-là, c'était vous, vous six, qui m'avez si souvent -et si longtemps- portée à bout de bras.<br /> <br /> et il se trouve que je ne suis pas la seule à en avoir bénéficié ce soir-là... eh bien tant mieux!
Publicité
Publicité