vous avez dit genou ?
le marathon de l'écriture est reparti pour sa session d'automne. voici une de mes participations :
j'ai (encore) des soucis avec mes genoux.
mes genoux et moi, c'est une longue histoire. ça fait trente ans qu'ils me pourissent la vie, qu'ils me bloquent, qu'ils m'empêchent d'avoir une activité physique régulière, sans compter les nombreuses opérations que j'ai dû subir pour simplement pouvoir marcher.
tout ça parce que j'ai eu la malchance de rencontrer un chirurgien tout plein de bonnes intentions, mais dont la technique opératoire ne tenait pas la distance.
aujourd'hui, en France, on ne compte plus ses "victimes". pour ma part, ça m'aura vallu 19 opérations, et une vingtième est prévue début 2008, pour que je gagne du temps sur la pose d'une prothèse.
j'adorais faire du sport (je faisais du basket, de l'athlétisme et de la natation, gamine) et aujourd'hui, je me bat pour juste marcher sans avoir trop mal.
j'ai déjà une prothése sur le genou gauche. je sais que l'autre sera prothésé aussi, reste à savoir quand.
j'en ai marre.
marre de devoir sans arrêt compter mes pas, pour m'économiser.
marre de m'entendre dire "faut me muscler ces cuisses" sans pouvoir le faire car les exercices sont trop astreignants pour l'articulation.
j'ai 48 ans et mon genou droit en a 75... voilà tout.
alors je passe de la tranquilité relative des périodes de pose de mon arthrose à des périodes où je suis coincée chez moi.
notez que c'est certainement à cause (ou grâce ?) à ça que j'ai pris l'habitude d'écrire. j'en ai le temps.
et puis, ça rend philosophe, aussi. j'ai appris à me concentrer sur ces périodes de calme, à en profiter car je sais qu'elles sont passagères. je ne remet pas à demain ce que je peux vivre aujourd'hui, car je sais trop que demain, je ne pourrais peut-être pas le faire.
oué... je sais. c'est un prix de consolation.
en toc.
mais ç'en est un quand même..