douceur ? ...
La douceur de ce début d'automne ne lasse de me surprendre. Peut-être parce que j'ai envie de m'emmitoufler au creux de gros pulls douillets... on est si bien, au creux d'un nid de laine épaisse et douce. Comme à l'abri des agressions du monde.
Oui, des envies de cocon. De quiétude. De silence. Ou du moins, de bruits assourdis. De calme, quoi.
Alors, je vais chercher ce calme dehors, puisque le temps est clément. Je me ballade le soir, dans les rues désertées et tranquilles. J'aime imaginer la vie des gens, derrière les volets baissés. Comme dans ce film, "Paris", où l'un des personnages détaille la vie de ses voisins, qu'il observe par les fenêtres de leurs appartements, ou des gens dans la rue.
Des silhouettes qui se pressent, qui vivent une vie dont on ne sait rien. Qui ont des soucis. Ou pas. Mais qui avancent sur un autre chemin que le nôtre. On se fait des films, on imagine, on construit une histoire où on mêle leur vie et la nôtre... Ça nourrit l'imaginaire, ça force à élargir son champ de vision. Dans l'effervescence d'une actualité plus que morose, des pauses de silence sont bienvenues. Quand à rêver... c'est devenu vital.
Beaucoup de temps a passé, depuis mon dernier "blabla". D'aucun(e)s ont cru à la mort de cet endroit. Ben oui, forcément j'ai perdu mon lectorat, puisque je ne poste plus régulièrement !
Et donc, je dois à nouveau expliquer que je n'écris pas pour ça... C'est usant, à force d'être répétitif.
Je n'ai jamais eu l'intention de fermer cet endroit. C'est ma bulle, c'est mon espace. C'est mon cahier de brouillon, c'est mon chez moi virtuel, quoi. Et même si sa fonction première est achevée (recueillir en ce lieu les notes de ma biographie familiale), il a en chemin hérité d'une autre raison d'être. Me donner la possibilité d'écrire librement. Quand je le veux, quand j'ai des choses à dire, quand j'en ai besoin.
Qu'une fois écrits, mes mots rencontrent des lecteurs, tant mieux, ma foi. Mais s'ils n'en rencontrent pas, c'est carrément pas grave.
Je n'écris pas, et n'ai jamais écrit pour être lue, à l'inverse d'autres teneurs de blogs, ici et là... j'écris pour moi, ne t'en déplaise, lecteur de passage ou plus assidu...
J'écris parce que c'est un besoin vital, une pulsion de vie qui m'habite. Je dois, parfois, poser des mots sur ce que je ressens. Ou bien, quand ce sont des textes de fiction, je répond à un besoin de création. Alors, j'écris.
Ensuite seulement peut intervenir un lectorat potentiel. Parce qu'une fois sortis, mes mots ne m'appartiennent plus en propre. Je les ai expulsés de moi et ils vivent alors leur propre vie. Et s'ils rencontrent l'oeil d'un lecteur, celui-ci les fera sien. Les prendra tels quels, ou au travers du filtre de sa propre existence. Bref, ils ne sont plus vraiment à moi et c'est très bien comme ça. Parce qu'écrire pour être lu me semble plus que dangereux. On risque du coup de cantoner son écriture dans ce qui plaira au lecteur. De ne plus écrire sur des sujets qu'on sait non fédérateurs. Bref d'écrire pour l'autre et non pour soi-même.
On risque juste d'y perdre... son âme.
Bien sûr, ça reste un risque. Donc, il reste possible d'éviter ce piège. A priori du moins...
Alors, autant vous dire que ça ne changera pas ma façon de tenir cet endroit. Jamais je ne pourrai me forcer à écrire régulièrement ici si cela ne correspond pas à un besoin de création ou de reflexion, chez moi. Je ne pourrai pas écrire juste pour tenir ce blog "à jour".
Aussi, il se peut qu'il se passe un certain temps entre chaque entrée.
Ou pas. C'est selon l'envie, le besoin du moment. J'écris comme je vis. Le plus librement possible. Et je suis heureuse de ne pas vivre cette passion sous l'oeil de Moscou d'un audimat forcené.
De ce fait, il paraît évident que si j'en ai, mes lecteurs seront des gens qui partagent ma conception de l'écriture. De la lecture.
Et qu'on pourra dire d'eux que ce sont des gens... patients ! ;))
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