mardi 12 juillet 2011
Arpèges
Quelques arpèges...
le gris du ciel...
l'humidité de l'air
s'évapore au fil des notes
qui s'éparpillent
dans la pièce
vide
la mélodie emporte
le corps et l'âme
elle envahit de sa puissance
tout ce qui l'entoure
l'artiste est fébrile
le frappé, parfois hésitant
n'altère en rien
l'émotion
qui colore son jeu
le partage est intense
les aigus soulignent
de leur clarté
la panique sous-jacente
du pianiste
l'auditeur s'en fout
il vibre à l'unisson
se laisse flotter
au gré du phrasé
ne pense plus à rien
qu'à ce prélude
qui cogne au creux
de son ventre
qui déroule sa beauté
et fait perler au coin
de ses yeux
deux trois gouttes
d'eau salée.
écrit en écoutant une amie chère
me jouer un prélude de bach
Un texte puissant, infiniment poétique. Cela faisait trop longtemps que je n'étais passée par ici, et pourtant ce fut l'un des premiers lieux décriture que je découvris et qui m'inspira ...
Bonne route
Zénondelle