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Les Mots de Pati
3 novembre 2006

quand pati part en nouba...fin.

Tout à fait entre nous, l'endroit de la fiesta est superbe.

Quand on l'a trouvé...

Encore heureux que j'étais la plus près, hein ! pasque sinon, bonjour les dégats ! Au fin fond de la pampa de la Seine et Marne, c'était... Quand je pense qu'y en a qui venaient de la Nièvre... ben moi je dis chapeau.
Après avoir pris une nationale, le plan fourni sur l'invitation nous engage sur une départementale (j'aime pas les départementales...), puis sur une autre, plus petite, puis on traverse une espèce de... non, j'peux même pas dire village, ça fait trop grand... une sorte de hameau, d'amas de maisons (jolies, hein, quand même).
Et là, pof ! un chemin de terre ! Mais long, le chemin, hein ! Du genre à te faire penser que tu t'es gourrée, vu que tu te retrouves en plein milieu d'un champ de betteraves... Mais non, là, tu vois LE panneau, celui qui te sauve d'un demi-tour à l'arrachée entre deux ornières de tracteur : "poney-club, hara"

Allons bon, on bouffe une paella chez les chevaux.

Arrivés à bon port par le plus grand des hasards (et malgré le râlage continu de mossieur mari qui dit que LUI serait passé par plus court, j'vois pas comment d'ailleurs vu qu'on a jamais foutu les pieds ni même les roues d'une bagnole dans le coin) et vu tout ce que contient ma tuture, je passe un coup de fil à copine, histoire qu'on vienne nous aider à décharger.
En les attendant (ben oui, l'est sacrément grand, le hara), on jette un oeil stupéfait à l'endroit : c'est carrément magnifique ! On croise des randonneurs à cheval qui rentrent (ben de randonnée, suivez, hein ! pasque sinon, je vous perd en route, là...), tout le hara est planqué sous les arbres, on le devine à peine de la route du chemin, le soleil est de la partie, qui arrose tout le paysage d'une flamboyance de tons mordorés (j'la cause bien hein...)... même mossieur mari reste muet.

On entre dans la salle et là, je me rend compte qu'en effet, copine est short, niveau bras... Tout ou presque reste à faire! Les tables sont dressées, certes (8 tables de 8, très belle symétrie...), mais je sens comme une effervescence du coté du coin appelé pompeusement cuisine.
Là, je vois copine, un portable dans une main, un autre coincé sous le menton, qui explique le chemin à des invités paumés dans la pampa (ça, j'l'aurais parié qu'y en a qui auraient peur du chemin de terre...) tout en vérifiant d'un oeil la liste de distribution des chambrées (oui, j'ai pas dit, mais on dort sur place, et c'est pas plus mal, pasque refaire la route de nuit, et en plus pompette... sans moi) et de l'autre oeil le déchargement de ma tuture. Je la sens très nettement rassurée quand elle me voit : enfin de l'aide, dirait son troisième oeil, si elle en avait un !

  • ah, t'es là ! viiiiiiiite, calme mon mec ou j'pete un cable !

Oui, pasque mossieur mari et mari de copine sont pas copains pour rien... c'est bien simple, on dirait des jumeaux, question capacité de grogne... Heureusement, dès qu'ils sont ensemble, ils s'auto-calment !
Je dis donc à mossieur mari d'aller filer un coup de main à mari de copine, pour qu'on ait la paix... On les voit avec soulagement disparaitre bras dessus, bras dessous, pestant contre l'organisation féminine à qui mieux mieux !

Pendant ce temps, copine m'explique que certains lourdeaux d'invités ont pas dû bien lire le carton d'invitation et se sont pointés royalement à 15 heures, pensant être en retard... depuis, ils lui collent aux basques (non, lamère, même pas des pays, c'est dire les lourdeaux !!) Pas de soucis, je leur file les ballons à gonfler, ça va calmer leur ardeur...

Et de suite après, je comprend qu'on va avoir du mal à tout bouffer... Copine, qui doit avoir des racines du sud-ouest, c'pas possible autrement, a prévu :

  • un buffet de crudités, charcutailles, petits fours pour l'apéro que déjà tu nourris avec tous les affamés d'Afrique
  • 24 kilos de paella (sisi, j'en rajoute pas, 24 kilos !)
  • deux brie ENTIERS, plus tout un tas d'autres fromages (je comprend pourquoi tant de pain, d'un coup)
  • le gâteau maousse costaud que j'ai ramené au péril de mes reins
  • et sa mère.

Ah oui, pasque sa mère, bien sûr, est invitée. Et quand maman de copine est invitée quelque part, elle ramène avec elle à manger, "des fois qu'y ait pas assez"... ce qui veut dire, en clair, que maman de copine arrive avec, fait maison :

  • un plat de taboulé, de la même famille que la poelle à paella, mais en plus grand
  • 4 sacs congélation grand format farcis de samoussas et des briks en veux-tu en voilà
  • des poivrons marinés à l'huile d'olive et à l'ail, pasqu'elle sait que je suis là et que j'adore ça (j'adore maman de copine)
  • 5 kilos de carottes au cumin (ben quoi, ma fille ? ça se mange sans faim, voyons)
  • et des centaines de gâteaux algériens, au miel, aux amandes, aux dattes, à la noix de coco, ronds, allongés, tringulaires, en serpentins...

Enfin bref, maman de copine débarque, quoi...

Bon an, mal an, on arrive à tout installer à temps. La fête peut commencer... Bon, j'ai évité le pire, par deux fois : d'abord, en virant les rideaux qui pendouillaient gracieusement juste au-dessus du réchaud à gaz, et également en virant manu militari un papy qui installait sa caméra numérique toute neuve (l'andouille avait pas enlevé l'étiquette de Darty de devant l'objectif, me demande ce qu'il a bien pu filmer comme ça...) tout aussi près du-dit réchaud...

J'ai réussi tout de même à trouver trois secondes pour me tartiner de trompe-couillon et... pardon ? ah oui, vous appelez ça "maquillage", y parait... bref, à me refaire une beauté avant le début des hostilités. Puis, tout en touillant les 24 kilos de paella (en touillant, vivi, d'où mon surnom, c'est bien, y en a deux qui suivent au fond...) j'ai même réussi à me boire un verre de sangria (oui, un ! mais j'te dis pas la taille !! héhé)

Bon tout a bien roulé jusqu'au moment où copine s'est souvenue qu'elle avait acheté du chorizo, pour foutre sur la paella gargantuesque. Nous voilà donc en train de couper les chorizo (ben oui.. LES... c'est copine à moi, hein, elle a pris les manies de proportion culinaires et de sa mère et de la mienne, la pauvre... donc, on se met à couper les 6 chorizo entiers...).
Alors, ok, on avait déjà bien entamé la sangria, mais tout se serait très bien déroulé sans l'arrivée dans la cuisine de ce couillon, là... Mais si, vous savez, ce genre de type qui se pointe pour vous aider quand tout est fini, avec son sourire Colgate au coin des lèvres, genre "t'as vu comme je suis beau, et serviable, et comme elle est belle, ma rollex"...
Bref, ce couillon se pointe et sort :

  • alors les filles, un coup de main ?
  • ah ben c'est gentil mais on a quasiment fini, là...
  • z'êtes sûres ? pasque moi, vous savez...

Et là, que je te fais de grands gestes avec les bras, genre moulin à vent mais en moins gracieux, et pof ! un grand coup de coude dans le poignet de Pati ! Pati qui coupait ce satané chorizo, je rappelle... avec un graaand couteau 'achement aiguisé... bref, le couteau zippe sur mes doigts et le sang gicle sur le chorizo tout fraîchement coupé ! Brutalement, un air glacial envahit la petite cuisine...

  • Hihi ! et voilà, dès que je cause aux filles, les pauvres sont toutes retournées... a-t-il le culot de me sortir !

Bon. J'avoue qu'il m'a fallu une énooooooorme concentration pour poser le couteau sur la table pasque perso, j'l'aurais bien planté quelque part, moi, le couteau... Copine m'a illico entrainée dans les toilettes, pour me faire un pansement de fortune, et surtout pour m'éloigner de couillon.
Bref, le grand couillon a soit pas aimé la vue du sang, soit eu peur de Pati et son oeil noir, je sais pas... m'enfin on l'a plus revu de la soirée !

Et c'est tant mieux, parce que finalement, ça a été une très, très belle soirée, et une grosse, grosse, grosse nouba ! Fille de copine a reçu comme cadeau, hormis la présence de tous ceux qu'elle aimait, une batterie (oui, fille de copine aime bien jouer de la batterie), mais pas fous, les parents, électronique, la batterie, donc silencieuse quand le casque est branché, héhé... et plein de sous pour passer son permis. Copine a reçu pleins de fleurs, que sa maison va embaumer pour les deux ans à venir, copine a également passé la soirée avec sa meilleure amie (ben moi ! quand j'vous disais qu'y fallait suivre!), ce qu'elle adore ! J'ai même dansé, et pas qu'un peu, ça m'était pas arrivé depuis des années ! Et même pas mal le lendemain ! (penser à envoyer des fleurs à mon poseur de prothèse...)

Ah oui... si yen a parmi les ceussskimelisent qui aiment la paella et le taboulé, qu'ils m'écrivent vite... la paella est bonne jusqu'au 12 novembre... ;))

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Commentaires
C
Pati, je te propose une petite nouba avec des mots si tu as le temps bien sûr et tes lecteurs aussi, pas de discrimination tout le monde peut jouer, la preuve, je peux aussi. Cliquez sur mon pseudo et soyez imaginatifs ;-)
L
>abstruse<br /> t'es peut-être pas obligée de tout péter!<br /> le poignet ça suffit, non? ))
A
trop bon <br /> <br /> je me suis bien marré !<br /> <br /> ralalaaaaaaaa je t'imagine !<br /> <br /> perso, j'aurai pété un boulon ...<br /> (c'est pour ça que je ne fais plus de fêtes)<br /> <br /> gros bisousssssssssss
P
Je m'inscris, je m'inscris! Pour la paëlla touillée à la Pati, avec chorizon géant (mais est-ce que ça tiendrait le coup jusqu'à Bruxelles?) Ah! Ah! J'ai bien ri! (Et compris le mari de Copine, lol;-) De toute façon, je vous conseille d'organiser un réveillon restos du coeur avec les restes.<br /> <br /> Non, mais c'est vrai quoi! Et les gens qui meurent de faim???<br /> <br /> (Tiens, y avait longtemps qu'on ne l'avait plus sortie celle-là...) <br /> <br /> mdr ton récit, Pati! Je suis écroulée, positivement!
S
MDR<br /> c'est dingue...<br /> en lisant j'avais l'impression d'étre au cinema !!<br /> bon<br /> quand c'est ta copine qui viendra diner chez toi..faudra aussi nous raconter!!<br /> :))
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