ouvert ou fermé ?
Vous savez comment ça se passe. On lit une entrée quelque part ; elle vous interpelle. Puis le même sujet est abordé sur d'autres blogs amis... et on finit par écrire soi-même une note afin de participer au débat :)
Pierre a entamé la valse, après avoir lu une (très belle) note sur un blog ami que nous avons en commun. Eh bien, c'est à mon tour.
La question posée ? Les blogs qui ferment. La question induite ? On réagit comment, face à cet évènement ?
Vous avez remarqué comme ces fermetures arrivent par vague ? D'un coup, deux, trois ou quatre de vos blogs favoris ferment brutalement. Sans coup férir, vous voilà orphelins des mots que vous aimiez retrouver au détour de vos ballades bloguesques.
La première fois que j'ai vécu ce drôle de phénomène, j'ai été prise de court. Je débutais, dans la bloguosphère, n'y avais pas encore mes marques. Par contre, j'avais déjà quelques phares, des lieux où je m'étais suffisamment sentie en confiance, en résonnance pour commenter. Et pof. Envolés, ces phares. Ils s'éteignaient, les uns après les autres. Cette première fois, j'en perdis 4 d'un coup. Avouez qu'il y a mieux pour démarrer sereinement dans le drôle de monde des blogs ;)
J'ai eu du mal à accepter ce silence subit. Je cliquais au hasard des liens, n'arrivais plus à commenter, plus d'envie, d'un coup. Oh ! ça n'a pas duré si longtemps que j'aurais pu le penser. Les liens avec ces blogueurs n'avaient pas eu le temps de tisser une toile solide. Alors ce sont devenus de doux souvenirs de lecture, des étoiles filantes, belles et lumineuses, mais qui font ce qu'elles ont à faire : filer.
Aujourd'hui, la donne est différente. Les liens que j'ai avec certains blogueurs sont passés de virtuels à bien ancrés dans le réel. Et d'ailleurs, leurs blogs sont étonnament passés du public au privé, dans le même temps...
Pour ceux-là, je sais qu'ils peuvent fermer leur espace d'écriture, c'est pas pour autant qu'ils vont se débarrasser de la pati ;))
Pour les autres, ceux que j'aime lire régulièrement mais que je ne connais pas encore de visu, ça dépend. Des auteurs, évidemment. Aller lire quelqu'un comme AlainX, ou Valclair par exemple, deux auteurs que je lis régulièrement sans forcément commenter, me manquerait, c'est une évidence. Mais j'ai compris une chose, en écrivant moi-même sur la bloguosphère : je n'appartiens pas à mes lecteurs, seuls mes mots leur sont offerts. Et ce qui est vrai pour moi l'est forcément pour eux :)
Le manque sera là, bien sûr, mais j'aime à penser que leurs écrits noircissent d'autres lieux, et que de nouveaux lecteurs voient leurs yeux pétiller, à l'idée de les lire...