la messe est dite...
Voilà. La messe est dite. Le petit sarko a touché son étoile. Et la belle ségo a insufflé d'un beau sourire un nouvel élan à sa lutte.
Je ne fais pas partie des heureux. Je fais partie de ceux qui sont méfiants. Parler ici de mes opinions politiques n'est pas vraiment ce que je pensais faire un jour... mais voilà. Petit sarko a touché son étoile.
Dès la première fois où je l'ai vu, je me suis méfiée de lui. De ses regards, surtout. Je suis quelqu'un qui attache une grande importance au regard. On dit qu'il est la fenêtre de l'âme. Eh bien, je n'aime pas ce qu'il dévoile de son âme, tu vois, lecteur...
J'ai entendu dire que cet homme est très différent de son image. Qu'il a un combat juste.
Je n'espère qu'une seule chose : que ce soit vrai.
Petit sarko, pour atteindre son inaccessible étoile, nous a fait des promesses en veux-tu en voilà. Je pense même que c'est l'homme politique engagé dans la course à la présidence qui en a fait le plus.
Eh bien, qu'il les tienne, maintenant. Dans les termes annoncés après sa victoire. Qu'il les tienne toutes ! Parce que personnellement, je ne vais en oublier aucune...
Mais au-delà de cette victoire pas vraiment surprenante, il y a une chose qui me gène encore plus, tu vois, lecteur...
C'est cette vague de haine revencharde que je lis, un peu partout. Elle se glisse dans des billets journalistiques, ou bien dans des commentaires acides, chez certains blogueurs que je lis. D'ailleurs, il se peut qu'ici même, il s'en glisse un, dès demain... du genre de celui-ci, lu chez une amie blogueuse :
"bonjour,
Même commentaire que chez xxx : on a gagné et on vous emmerde. continuez à pleurnicher.
bonne journée
F."
Edifiant, non ?
On a gagné. Non mais quelle connerie... gagné quoi, je te le demande, commentateur revenchard qui n'a même pas le cran de signer ses mots... gagné quoi, hein ? Petit sarko n'a pas gagné. Pas encore. Son vrai combat, ça commence maintenant. Et ça aurait été exactement la même chose si tes acolytes avaient oser placer une femme à la tête de ce pays. C'est maintenant qu'on va vous voir à l'oeuvre. Maintenant. Alors ne crie pas trop vite à la victoire. Et prie pour que ton héros bosse. Et bosse bien.
C'est ce qui me trouble le plus, finalement. Comme si il y avait une guerre. d'un coté les gentils sarkosistes, de l'autres les crétins de ségolénistes... ou l'inverse, selon le camp de départ de l'écrivant.
Ben j'en ai marre de ce clivage ! Marre de lire qu'à gauche, on peut ranger nos pavés, ou qu'à droite, on sait mieux comment redresser le pays.
Depuis le temps que ce pays est aux prises avec ces deux camps, on a pu voir à quel point ceux-ci ont essuyé des défaites ! Le chomage n'a pas baissé, ni sous la droite, ni sous la gauche. Le pouvoir d'achat, lui, si. sous tonton comme sous chirac...
Ça veut dire quoi, aujourd'hui, finalement, d'être de gauche, de droite ? Honnêtement, j'en sais plus rien. Ça me parait tellement dépassé, ce clivage.
Nous sommes des humains, qui partageons un pays. Nous avons la chance que ce pays soit démocratique. (enfin, jusqu'à présent). Et qu'il ait été le berceau d'un courant de pensée fort. Ça s'appelait je crois, le cercle des lumières...
Eh bien, elles sont bien ternes, ces lumières, aujourd'hui. Quand on voit le peu de cas que nous faisons de notre environnement, quand on voit comme le spectacle de gens qui dorment dehors ne nous étonne même plus, et puis j'arrete là la liste parce qu'elle serait bien trop longue... Ben je sais pas toi, lecteur, mais moi j'ai honte.
Honte de voir qu'on en reste à une guèguerre de couleur politique. Honte de constater que ça fait des lustres que je ne vote pas POUR quelqu'un, mais bien trop souvent CONTRE un autre.
Je vais tourner utopiste, je le sens. Mais je rêve d'un monde où ce sont les meilleurs qui gouvernent, pas les moins pires. Et ce quelle que soit leur couleur.
Dites-moi juste qu'il se peut qu'un jour....