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Les Mots de Pati
10 juillet 2008

où je m'aperçois que je vous ai zappé...

Dans un commentaire chez Valclair, celui-ci me faisait remarquer que mon blog n'était pas en sommeil pour rien, si j'écris.
J’en ai donc profité pour d'un coup me rendre compte qu'en effet, je n'avais pas posté ici depuis un bail. Bah oui mais que veux-tu lecteur... écrire un roman, ben c'est du boulot ! Ça t’occupe l’esprit (oui, les doigts aussi rho…) bien plus que tu ne peux l’imaginer.

Tu me connais. J’aime écrire, et j’adore participer à des ateliers d’écriture en ligne, chez mon amie Cassy par exemple… ben j’ai plus le temps.
Enfin, ce n’est pas tout à fait exact. Oui, j’aurais le temps. Mais j’ai plus la matière. Comme si toute l’encre de mes mots se réservait pour ma fiction. Etrange impression que celle-ci. Se voir ainsi dépossédée de la moindre autorité sur ce qu’on écrit, quelque part… c’est déroutant.

Comme promis, donc, je vais t’expliquer un peu où j’en suis. Je t’avais laissé à un moment crucial, celui des recherches.
C’est derrière moi, dorénavant, et j’en suis plus que ravie ! Non, parce que c’est éreintant, pour une fainéante comme moi, si si ! Je t’assure, lecteur ! J’ai eu la sensation que je me perdais dans les détails, au lieu de foncer droit devant et lâcher la bride aux mots qui se bousculaient au bout de mes doigts…

Ben oui mais non. On ne peut pas faire comme ça. Je sais, j’ai essayé ! (oui, je te l’ai déjà dit, ça… je suis du genre têtue…) Si on insiste, on se perd. On ne sait plus où va l’écriture et c’est encore pire ! On veut les faire évoluer dans un univers - qu’on a en tête, pourtant – on les visualise parfaitement bien… Seulement voilà, l’avoir en tête ne suffit pas (du moins, pas pour moi), les voir ne suffit pas. Ils leur manquent cette touche de réalisme qui me plait, personnellement, quand je lis une histoire.
Alors, je leur ai cherché un décor à la hauteur, à mes personnages. Et je leur ai construit une identité. J’ai fait des petites fiches, notant dessus quelques détails tant physiques que moraux, sur leur caractère, leurs manies, les traits particuliers. Tu te demandes pourquoi tant de précautions ? Je vais te dire, lecteur : tout simplement parce que ça m’est arrivé de me mélanger les pinceaux et attribuer les attributs de l’un à un autre, voilà !
Oui, vas-y, moque-toi… n’empêche, c’est pas évident ! Ton esprit carbure à plein régime, quand tu écris, et parfois, il va plus vite et plus loin que toi (que tes doigts, quoi…), et pour le rattraper ben… parfois tu te mélanges les pinceaux.

Se relire aussi. C’est capital. Pareil, au départ, tu penses à une perte de temps mais non ! C’en est pas une, loin de là. Non, parce que sinon, tu fais partir en bus un personnage et tranquillou, il rentre chez lui avec sa décapotable, pasqu’il fait super beau… oui oui, moque-toi, gnagnagna… ;)) écrire, c’est donc une route farcie de petits pièges, qui ne te perdent pas corps et biens, mais qui te font perdre un temps fou, et finalement une énergie considérable.
Alors après, tu fais gaffe. Tes recherches, tu les termines, tu placardes les photos du décor, tu gardes tes petites fiches près de ta main, tu te relis toutes les trois lignes (oué bon, toutes les deux pages, quand tu prends un peu confiance…) bref, tu fais ça sérieusement !

J’ai terminé le premier chapitre.
Je suis assez contente du résultat, pour l’instant. L’histoire prend forme, certains personnages ne vont pas tarder à se rencontrer, leurs histoires vont bientôt s’imbriquer les unes dans les autres… va y avoir un de ces bordels !
Et puis j’ai remarqué un truc amusant : quand tu rédiges un pan de l’histoire, parfois tu entraperçois d’un coup ce qui arrivera à ce personnage, bien plus tard… tu l’avais pas su, avant. Mais là, d’un coup, au détour d’un pan de dialogue, d’une phrase apparemment anodine, tu sais. Celui-là, il va en baver, dans quelques chapitres… ou bien il va se passer quelque chose, dans cet endroit-là… tu vois, ce qui est amusant, c’est la soudaineté avec laquelle ça s’impose à toi. Ça devient d’un coup une évidence.
Alors, pour ne pas perdre le fil de ces (bonnes) idées, tu les notes, ce qui vient augmenter le tas de tes petites fiches…

Pour conclure mon papotage du jour, et comme promis, un tout petit extrait… :

Ah ! Vous voilà. Je vous attendais. Entrez, entrez ! Faites comme chez vous ! Installez-vous confortablement. C’est fait ? Vous êtes parés au départ, prêts à vivre une aventure palpitante ? Les lunettes sur le nez, des kleenex et une boisson au choix à portée de main ? Vous avez nourri le chat, sorti le chien, couché les gosses ? Vous avez coupé le téléphone ?
Non, parce que c’est important de se sentir bien quand on se lance dans une nouvelle histoire. C’est qu’elle va devenir le centre de votre intérêt pour un petit bout de temps, tout de même… enfin je l’espère.
Et puis je vais vous dire, vous avez bien choisi. J’aime bien cette histoire. Elle me plait. Oh ! Ne croyez pas que ce soit normal. Qu’une histoire plait forcément à son auteur... ça ne coule pas de source. Parfois les histoires vivent leur vie sans se préoccuper de satisfaire la main qui les crée, je vous assure. Parfois, elles s’imposent sans plus de cérémonie. Rien d’autre ne peut s’écrire tant que le point final n’est pas posé.
Mais ce n’est pas le cas, pour l’histoire qui nous réunit. Je la couve depuis longtemps, pour tout dire. Elle a fait sa place, gentiment, doucement... elle s’est peu à peu imposée à ma volonté, jusqu’à ce que j’ose enfin me lancer à vous l’offrir.
Bien sûr vous allez vous demander si l’histoire est authentique, si la part d’autobiographie est importante, si les personnages existent pour de vrai… eh bien, je n’ai pas envie de vous le dire. Je préfère vous laisser libre d’imaginer les lieux, les personnages comme vous avez envie qu’ils soient. Et puis de toute façon, s’ils existent ces personnages, avouez qu’il y a peu de chances que vous les connaissiez, non ? Ah ! Vous voyez bien…
J’ai envie qu’ils vous plaisent, que vous les fassiez vôtres, que vous les adoptiez, en quelque sorte. Parce que j’ai un gros faible pour eux. Je les ai mitonné, chouchouté. J’ai hâte de les voir s’épanouir dans l’histoire, voir comment ils vont grandir, mûrir…
Si ! Ça grandit, un personnage. Et puis parfois, ça revendique son autonomie.
Ça se barre où ça veut, ça se sauve, ça s’esquive, ça fait l’école buissonnière.
Vous avez prévu une autoroute ? Ils s’enfuient par la départementale du coin. Ça peut virer farceur, un personnage…
Notez, l’histoire aussi. Vous décidez de raconter une histoire plaisante et parfois paf ! Ça tourne au psychodrame noir et sanglant, comme ça, sans prévenir. Et vous restez comme une andouille avec vos bons sentiments qui vous restent sur les bras, pendant que vous nagez dans l’hémoglobine et le côté sombre de la Force…
Mais assez tergiversé. Il est temps de vous les présenter.

Je vais vous raconter l’histoire de…

Comment ? comment ça, je suis une peau de vache de pas finir la phrase !! mais j’ai jamais dit que ce serait un extrait entier et long, m’enfin !

Héhéhé…

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Commentaires
O
et...?<br /> <br /> tu m'as fait lire les débuts... j'ai aimé... et n'ai pas su le dire autant que je le voulais, bien sûr...<br /> tu m'as prêté deux autres livres... mais pas envie de les lire pour l'instant.<br /> j'attends la suite<br /> ta suite.
C
Difficile de faire autre quand on se met à écrire ainsi.<br /> Tu es persévérante, tu as l'air disciplinée et organisée. Ne lâches pas la plume :o)
P
Ah! Ah! pati qui s'éclate mais nous laisse sur notre fin, pardon, notre faim...
R
cela donne envi d'écrire... et cela parait si simple !<br /> toutes ces p'tites lignes sont piégées d'indices pour bien rédiger... merci
V
Oui tu nous as zappé pour la bonne cause.<br /> Je crois aussi que le jour où je me mettrai à du fictionnel je fermerai les écoutilles pour entrer vraiment dans ce monde à créer. Pour l'instant je ne fais que l'effleurer.<br /> En tout cas bonne écriture et au plaisir un jour d'en lire le résultat.
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